L’œil est maintenu par les muscles oculomoteurs qui lui permettent de se mouvoir dans toutes les directions. Des dysfonctionnements de cet ensemble musculaire peuvent nécessiter la consultation d’un spécialiste et avoir de lourdes conséquences.
- Fonctionnement des muscles oculomoteurs
- Structure du système oculomoteur
- Les pathologies liées au système oculomoteur
Les muscles responsables du mouvement des yeux
Les muscles oculomoteurs correspondent aux muscles responsables du mouvement de l’œil dans son orbite. Ils sont au nombre de 6 :
- Le droit latéral
- Le droit médial
- Le droit supérieur
- Le droit inférieur
- L’oblique inférieur, ou petit oblique
- L’oblique supérieur, ou grand oblique
Fonctionnement des muscles oculomoteurs
Chacun des muscles du système oculomoteur assume un rôle unique et est responsable d’un type de mouvement bien particulier. C’est la coopération et la bonne coordination de l’action de ces muscles qui permet à l’œil de réaliser des mouvements vers toutes les directions.
- Les muscles responsables des mouvements horizontaux
Le droit latéral permet d’effectuer un mouvement vers l’extérieur. Le droit médial, lui, permet de réaliser un mouvement vers l’intérieur. Ce sont ces deux muscles qui permettent d’assurer l’orientation des globes oculaires sur un plan horizontal.
- Les muscles responsables des mouvements verticaux
Le muscle droit supérieur permet les mouvements vers le haut et l'extérieur, tandis que le droit inférieur oriente les mouvements vers le bas et l'extérieur. À eux deux, ces muscles permettent à l’œil d’effectuer des rotations sur un plan vertical.
- Les muscles responsables des mouvements obliques
Enfin, les muscles qui permettent à nos yeux d’effectuer des mouvements dits « en torsion » sont le muscle oblique supérieur et le muscle oblique inférieur, qui permettent respectivement de diriger l’œil vers le bas et l'intérieur, et vers le haut et à l'intérieur.
Généralement plus importante pour les hypermétropes que pour les myopes, la mobilité des muscles oculomoteurs varie selon les individus. Elle dépasse rarement 45° à 50° à partir de la position de relâchement, et tourne généralement autour de 30° à 40°. Mais bien souvent, les mouvements de la tête prennent le relais du système oculomoteur dès 15 à 20°.
Structure du système oculomoteur
Ces muscles sont tous attachés à la sclère, la région blanche du globe oculaire, par l’une de leurs extrémités. Pour les quatre muscles droits, l’autre extrémité est commune et ils sont tous insérés sur un anneau tendineux commun, appelé anneau de Zinn. Les six muscles sont innervés et commandés par les trois nerfs crâniens que sont le nerf oculaire commun (ou nerf III), le nerf abducens (ou nerf VI) et le nerf pathétique ou trochléaire (également appelé nerf IV).
Les pathologies liées au système oculomoteur
Les muscles du système visuel peuvent être atteints par diverses affectations, dont les plus répandues ont pour conséquence la diplopie ou le strabisme. Une déficience de l’appareil oculomoteur peut également être symptomatique d’une autre maladie.
La diplopie, maladie de la vision double
Des paralysies partielles peuvent survenir au sein du système oculomoteur. La paralysie oculomotrice entraîne une perte du parallélisme des globes oculaires : les yeux ne sont plus correctement alignés et le cerveau perçoit deux images au lieu d’une. C’est la diplopie, la vision double d’un objet unique.
Comment soigner une diplopie
L'examen clinique permet de connaître le mode d'installation et l'évolution de la diplopie. En effet, la diplopie peut avoir d’autres causes que la paralysie oculomotrice, comme un traumatisme ou un astigmatisme important, et le traitement sera différent. En cas de paralysie des nerfs, en particulier pour le nerf oculaire commun, il est nécessaire d’agir rapidement. Si la médication peut venir à bout des cas les moins graves, il est parfois nécessaire de passer par la chirurgie.
Le strabisme
La déficience d’un muscle ou d’un nerf oculomoteur peut également avoir pour conséquence une mauvaise coordination de l’ensemble du système musculaire de l’œil et ainsi entraîner un strabisme. Un strabisme se caractérise par un mauvais alignement des globes oculaires. Le trouble peut se manifester de manière permanente, mais aussi par intermittence dans certains cas. L’œil désaxé dévie soit vers le haut, soit vers le bas, soit vers l’intérieur, soit vers l’extérieur.
Traiter le strabisme
Un strabisme se traite par le port de verres correcteurs, des exercices de rééducation oculo-musculaire généralement réalisés sous le contrôle d’un orthoptiste, voire par l’emploi conjoint de ces deux méthodes.
Le dysfonctionnement du système oculomoteur comme symptôme d’une maladie neurodégénérative
Des symptômes oculomoteurs divers, comme des saccades, des mouvements anormaux ou compulsifs, sont également observés dans le cas de nombreuses maladies neurodégénératives (maladies d’Alzheimer, de Parkinson, etc.). Ces troubles oculomoteurs peuvent facilement être analysés au moyen d’enregistrements non-invasifs, et constituent des symptômes certes discrets, mais qui peuvent permettre de prendre conscience d’une maladie potentiellement grave suffisamment tôt pour que celle-ci soit bien prise en charge. Il faut donc rester attentif au fonctionnement de ses muscles oculaires et prendre au sérieux toute anomalie constatée dans leur fonctionnement.